Château Feydeau – 22, boulevard Feydeau – 33370 Artigues-près-Bordeaux
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Subventionnée par la DRAC Aquitaine, le Conseil Régional Aquitaine, le Conseil Général de la Gironde et la mairie d’Artigues-près-Bx


SOMMAIRE

LETTRE OUVERTE

de Marion Mirbeau

MA RENCONTRE AVEC GEORGE SAND

Il arrive parfois, dans une vie, que l’on éprouve le besoin de faire une pause, de prendre un temps pour se retourner et observer le passé, pour tenter de comprendre les raisons de nos actes et de nos choix. C’est ce que je fis, il y a quatre ans de cela. Des questions importantes retenaient mon avancée, des points d’interrogation environnaient ma vie d’artiste et de femme ; il fallait absolument que j’y réponde sous peine de marcher sur place.
Pourquoi mes créations tournent-elles toujours autour des mêmes volontés : expliquer le conflit relationnel entre l’homme et la femme, nier le mythe identitaire originel, ridiculiser les comportements liés aux modèles de féminité et de virilité ?
Un rapide coup d’oeil vers le passé et des souvenirs nombreux surgissent comme les stimulateurs inconscients de mes choix. Et, parmi eux, un événement particulier se détache, parce que justement, celui-ci reste sans réponse.
Pourquoi est-elle si heureuse ? Pourquoi son visage s’illumine-t-il ainsi ? Pourquoi m’offre-t-elle un si beau sourire ? Qu’est-ce que j’ai bien pu dire qui la contente de la sorte ?
C’était l’oral du bac français. Sur ma liste : un texte de La mare au diable de George Sand. Quel ne fut pas l’ennui à la lecture de ce livre pour un adolescente passionnée pour le nouveau roman et dont le livre de chevet était Le labyrinthe de Robbe-Grillet.
Et zut ! zut ! elle a justement choisi le texte que j’aime le moins !
Rapide explication de texte et question de l’examinatrice : « Qu’est-ce que George Sand avait de particulier ? » – Réponse : « Elle portait des pantalons et fumait le cigare. »
Non. Non, ce n’est pas possible, cette seule réponse n’a pas pu suffire à la satisfaire. Il doit y avoir une autre raison. Qui était George Sand ? A-t-elle écrit des pièces de théâtre ?
Pioché au hasard sur l’étagère du rayon théâtre de la bibliothèque de Bordeaux, à SAN, un livre intitulé Gabriel. Et c’est le choc, la réponse au large sourire de l’examinatrice, la réponse à des années de tâtonnements, la réponse à mes grandes questions… La pause est finie, je redémarre.
De biographies en romans, en passant par les écrits autobiographiques, etc. … je deviens une sandienne.
George Sand pénètre ma vie, et je la fais si présente que la fantaisie s’en mêle. J’invoque son fantôme, et nous discutons de longues soirées ensemble, toutes deux nocturnes… Je lui fais visiter notre siècle. Nous cheminons côte à côte. En voiture, elle s’imagine tout ce qu’elle aurait pu entreprendre avec les rapides moyens de transport et de communication de notre temps. Je lui souffle : oui, sans doute, mais notre siècle manque de réflexion. « Ah ! », fait-elle, un peu déçue. Chaque instant du quotidien est l’occasion de comparer nos époques et nos existences de femmes. Nous ne nous quittons plus.
La monumentale George Sand me hante. Sa mission devient mienne. MOI, qui ai fait partie de ces ignorants qui la méprisent ; justement MOI, je me battrai, je la relèverai ! Je ferai connaître Gabriel, cette oeuvre qu’y fut tant rejetée ! Mais partager le combat de George Sand, c’est partager aussi les humiliations, faire face aux idées reçues et aux ennemis. Quant à cette insupportable sensation d’inhibition génétiquement héritée de l’infériorité passée de la femme, il faut la combattre, ne plus baisser les yeux, garder la tête haute et terrasser l’ignorance d’un bon mot.
Je vois poindre l’année 2004, le 200e anniversaire de sa naissance, avec la ferme résolution de profiter de l’événement pour accomplir mon oeuvre.

Entre temps, Michèle Ponticq, de l’Association Marguerite Duras, m’invite à Duras pour parler de mon travail sur Gabriel. Egalement invité à cette soirée, Hubert Delpont qui a mis en évidence le rôle que l’Aquitaine a joué dans la naissance de l’auteur. Ce dernier me suggère de venir assister à une conférence donnée à Neyrac. Là, je rencontre Danièle Bahiaoui, conférencière et professeur au lycée de La Châtre. Jean-Jacques Wuillaume, administrateur de la compagnie, lui aussi mordu par la passion sandienne, provoque les rencontres. Voyage à Nohant. Rendez-vous avec Cécile Pichot, créatrice du site internet des Amis de George Sand… Les rencontres se tissent. Le projet 2004 prend de l’ampleur. On ne peut plus faire cavalier seul alors que George Sand a tant d’amis.
La compagnie théâtrale ne suffit plus. Il faut créer un comité pour le bicentenaire de la naissance de George Sand. Hubert Delpont nous propose de l’intituler George Sand et l’Aquitaine. Ce comité regroupera toutes les personnes désireuses de faire connaître l’auteur George Sand ou souhaitant soutenir cet objectif. Les moyens d’action sont : diffusion du spectacle Gabriel et de contes extraits des Contes d’une grand-mère, interventions dans les lycées, conférences, lectures, expositions, publications, projections de films sur George Sand.
Parfois les rêves se réalisent…

Marion Mirbeau

SPECTACLE

GABRIEL(LE)

Pièce de théâtre de George Sand
Adaptée et mise en scène par Marion Mirbeau
Création : décembre 2001 au Cuvier de Feydeau (Artigues-près-Bordeaux)
Coproduction : OSC’ART
présentation de la pièce
le livre de l’adaptation

Organisation d’une tournée sur la région Aquitaine et hors région.

Quelques changements seront apportés au spectacle lors de cette reprise :
– renouvellement d’une partie des interprètes sur trois second rôles,
– modification avec coupures du texte de la deuxième partie (après l’entracte) afin de resserrer l’action théâtrale (durée du spectacle : 2h)

Répétitions de la reprise prévues courant février 2004, les représentations pourront donc débuter à partir du mois de mars 2004.

Prix de vente : 3900 euros (en co-réalisation)
tarif dégressif en fonction du nombre de représentations
Défraiement : 10 personnes x 75 euros = 750 euros
Transport (hors Gironde) : 0,46 euros/km pour trois véhicules
Spécificité technique : location d’un vidéo projecteur : 369 euros HT/jour

AUTOUR DE GABRIEL(LE)

INTERVENTIONS EN DIRECTION DU PUBLIC LYCEEN

Rencontre avec le metteur en scène :
– faire partager la passion pour une époque et sa vie artistique, politique et sociale,
– entrer dans la vision d’une artiste sur une autre artiste,
– communiquer une expérience vivante, celle de la recherche et de la curiosité.

1er temps (avant la représentation (2 heures))
Rapide excursion dans la vie et l’oeuvre de George Sand, et dans le siècle qui l’a vu naître, à travers les multiples domaines qui ont motivé l’action artistique et humaine de cette femme hors du commun.
Mise en lumière de l’engagement missionnaire de l’artiste, du combat de la personne face aux ennemis sexistes et de l’oeuvre monumentale de l’écrivain tombée aux oubliettes.
Présentation de la pièce  » Gabriel « , dans son écriture d’origine, et de l’aspect autobiographique de cette oeuvre.

2e temps (après la représentation (2 heures))
Discussion, réflexion et débat autour de : l’adaptation et les choix dramaturgiques ; la mise en scène et l’écriture scénographique ; et surtout, l’aspect contemporain de l’oeuvre et sa réception auprès des jeunes (leurs réactions et leur ressenti).

Coût de l’intervention : 305 euros

CONTES

2 CONTES D’UNE GRAND-MERE

Destinés à un public plus jeune (primaire et collège)
Pouvant être représentés hors des structures culturelles et théâtrales

LA FEE POUSSIERE (collège)
Une fillette rencontre, en songe, la fée poussière. Cette dernière lui révèle le rôle de la poussière dans la création de la nature et le cycle des transformations. Le temps d’un voyage du centre à la surface de la terre, la fillette découvre l’ordre de la nature, la succession des aspects de la terre, les résultats de siècles innombrables, le perfectionnement de la création jusqu’à l’homme. A son réveil, la fillette perçoit dans un tas de poussière les traces de la vie minérale, végétale, animale et humaine.

LE CHENE PARLANT (primaire – 3e cycle)
Emmi, un garçon de 10 ans, s’enfuit de la ferme où il garde les cochons et se réfugie dans la forêt. Là, il apprendra à se débrouiller seul au milieu de la nature. Il acquerra intelligence, courage et plaisir à l’ouvrage. Mais, un jour, Emmi fait la connaissance d’une vieille mendiante qui lui promet richesse et bonheur. Plus agité par la curiosité que par l’avidité, et un peu las de la solitude ; Emmi suit la vieille. le garçon va alors découvrir un monde bien laid à ses yeux : celui de gens qui singent la misère et sont plus riches que ceux aux dépends desquels ils vivent. la vieille va alors inciter Emmi à mendier et voler, mais comme celui-ci s’y refuse, elle décide de le vendre à une troupe de saltimbanques. Emmi se défend et trouve refuge auprès du père Vincent, un bûcheron, qui le prend sous sa protection et lui enseigne son métier. Un conte sur le travail et la paresse.

Prix de vente pour un conte : 198 euros + frais de déplacement

RECHERCHES SANDIENNES

ORGANISATION D’UN CYCLE DE CONFERENCES

Dans les médiathèques, bibliothèques, maisons d’auteurs, universités, structures culturelles, salons du livre…

3 sujets de conférence ont déjà été dégagés :
– le premier est essentiel car il est en liaison directe avec la région Aquitaine,
– le suivant parce qu’il accompagne la diffusion du spectacle Gabriel(le) et l’édition de l’adaptation,
– le dernier parce qu’il nous tient à coeur.

LE VOYAGE DANS LE SUD-OUEST

Recherche de Mr Hubert Delpont
Publication :
La naissance de George Sand

En 1825, six ans avant l’apparition du pseudonyme George Sand, Aurore Dupin, épouse Dudevant, entreprend un voyage dans le sud-ouest de la France. Elle découvre successivement les Pyrénées, le Pays d’Albret et la région bordelaise. Les écrits épistolaires qu’elle rédigera lors de ce voyage (les lettres de Cauterets, de Bordeaux et de Guillery ; le Journal à l’intention d’Aurélien de Sèze, la Confession à son mari) montrent l’entrée en littérature de la future George Sand.
On retrouve, également, la présence du Sud-Ouest dans certains textes romanesques (Lavinia, Le géant Yéous et Ma soeur Jeanne) et les souvenirs liés à notre région dans Histoire de ma vie.

GABRIEL ET LE QUESTIONNEMENT IDENTITAIRE

Avec Gabriel, George Sand nous livre une oeuvre autobiographique intime. Elle y dévoile un problème profond et de tous temps : la recherche identitaire de l’individu confrontée aux modèles sociaux, familiaux et sexués.
Le sujet serait abordé sous différents aspects : philosophique, sociologique, psychologique et génétique.

LA RECEPTION DE GEORGE SAND EN FRANCE (du XIXe siècle à nos jours)

On rencontre encore de nos jours de fervents opposants à George Sand, et dont les arguments sont proches de ce qu’on lui reprochait au XIXe siècle.
Comment certains avis et propos ont-ils pu subsister pendant un siècle et demi ? Pourquoi la personne de George Sand révolte-t-elle et dérange-t-elle encore ?
Il serait intéressant de dénouer enfin les raisons d’une telle animosité et d’établir une comparaison entre la réception de George Sand en France et à l’étranger.

Cette liste n’est pas exhaustive ; il y a nombre de thèmes de recherche autour de l’oeuvre et de l’action de George Sand. Nous attendons la constitution du comité George Sand et l’Aquitaine, afin de soumettre à ses futurs membres une réflexion autour des sujets des conférences.

Coût moyen pour la venue d’un conférencier : 305 euros.

ANNEXES AUX CONFERENCES

LECTURES

Dans le cadre des conférences, des comédiens liront des extraits d’écrits de George Sand afin d’illustrer ou appuyer le sujet de la recherche, mais aussi, de faire entendre des fragments d’oeuvres méconnues du public.

Coût d’une lecture :
– en Gironde : 381 euros,
– hors Gironde : 534 euros.

EXPOSITION

Mme Christiane Sand propose une exposition relatant la vie de George Sand en 10 panneaux, ainsi que 2 vitrines d’effets personnels liés à l’activité de l’auteur.

Coût de l’exposition :
les 10 panneaux : 762 euros + les 2 vitrines : 762 euros + transport et assurance.

AUTOUR DU LIVRE ET DE LA PUBLICATION

Un petit rappel :

George Sand a publié quatre-vingt-trois romans, dix volumes autobiographiques, une cinquantaine de pièces de théâtre, des nouvelles, contes, souvenirs, journaux intimes, récits de voyage, préfaces, un grand nombre de brochures politiques et d’articles divers, une correspondance volumineuse.
Que connaît le public de cette oeuvre gigantesque ? Quelques titres seulement et toujours les mêmes.
Si nous portons à la connaissance du public, par le biais des conférences et des lectures, un plus grand nombre d’écrits de cet auteur ; il serait intéressant d’envisager la re-publication de titres tombés dans l’oubli.
Notre première pensée va, bien évidemment, au texte original de Gabriel qui est actuellement introuvable sur le marché. Et bien d’autres titres mériteraient d’être ré-édités.

Mais aussi, et surtout :

Diffuser les travaux de recherches sandiennes ; et plus particulièrement, ceux concernant son séjour en Aquitaine et l’influence qu’il a joué sur la naissance de l’écrivain.