Accompagnement éditorial : • George Sand – Félix Nadar, par Claude Malécot, 176 P., 243 illustrations, Monum, éditions du patrimoine, 2004 – 20 € • Le Monde de George Sand. Portraits photographiques, par Anne-Marie de Brem et Claude Malécot, 240 pages, 244 illustrations, Monum, éditions du patrimoine, 2003 – 32 € • DVD Lancosme multimédia /Monum, 2004 Informations pratiques Centre des monuments nationaux Information du public : tél. 02 48 24 06 87 Horaires : De 9h30 à 11h30 et Tarif unique exposition seule : 4,10 € Contacts presse: Monum, Direction de la communication : Les expositions au palais Jacques Coeur
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Centre des monuments nationaux Dans le cadre de l’année George Sand, le Centre des monuments nationaux propose une exposition explorant les liens entre George Sand et Félix Nadar et plus particulièrement autour du portrait photographique. Les reproductions d’une cinquantaine de portraits de George Sand et de sa famille, réalisées par Félix Nadar, sont réunies sous les combles du Palais Jacques Coeur, exceptionnellement ouverts au public. Cette exposition, et le livre éponyme qui l’accompagne publié par Monum, Editions du patrimoine, présente les différentes séries de clichés réalisés dans les deux derniers ateliers parisiens de l’écrivain entre 1864 et 1874. George Sand intime L’exposition révèle les premières photographies de cette femme de lettres prises en 1852, par le daguerréotypiste parisien Richebourg, les liens entre celui-ci et Nadar, et la reproduction par ce dernier de l’un des clichés. Pour enrayer la diffusion de l’image détestée, George Sand se rend en mars 1864 dans l’atelier de Nadar. Le photographe déploie ses efforts pour la contenter : plusieurs séances, changements de tenues et de poses, retouches apportées sur les clichés-verre. Plus de cinquante essais au total. En vingt ans, le « fanatisme » de Nadar pour celle qu’il figure en tête de son Panthéon se mue en tendresse partagée et l’exposition rend compte de ces liens entre les deux familles — au-delà de la disparition de George Sand. Au total, c’est plus de 90 documents photographiques qui seront réunies sous les grands combles du Palais Jacques Cœur, réparties en trois grandes parties : les mystères de la chambre noire ; du vol d’image au Droit au vol ; de la tendresse… Une quarantaine de photographies de George Sand tous les portraits retrouvés de Richebourg et l’interprétation qu’en a faite Nadar ; les séances de pose de 1864, puis de 1869 et enfin de 1874 chez Nadar et le dernier portrait dû au berrichon Verdot ; ainsi que les portraits de ses proches par Nadar, sont présentée sur des chevalets de peintre, les tirages pouvant atteindre jusqu’à 1m60. Un montage photographique rend presque présente la femme de lettres, enchaînant les quelques cinquante poses de 1864. Une ballade dans le domaine de Nohant projetée sur grand écran accompagnée de 20 minutes de lectures de la correspondance échangée entre Sand, son fils Maurice et Félix Nadar, interprétée par Marie-Christine Barrault et Robin Renucci. La seconde série de portraits de Sand chez Nadar, en 1689, est évoquée grâce à la reconstitution fidèle de l’écran de fonds au paysage de forêt adopté par Nadar, et la silhouette de Sand (1m55). Enfin, le monde dans lequel évolue George Sand à partir des années 1850 est suggéré par un montage audio-visuel sur écran plasma, réalisé à partir d’une centaine de portraits réalisés par Nadar. Ces agrandissements de portraits sont réalisés en majeure partie à partir des clichés-verre – conservés aux Archives photographiques de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine du ministère de la culture et de la communication – et les reproductions des épreuves originales remises par le photographe à sa cliente, réunies dans le fonds Sand de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris et dans la collection de Christiane Sand. Le Palais Jacques Coeur et George Sand Le palais Jacques Coeur à l’époque ou il était palais de Justice s’inscrit dans l’histoire de George Sand. C’est en effet dans ce lieu que le célèbre avocat Michel de Bouges, plaida le procès de séparation de corps et de biens entre George Sand et son mari le Baron Casimir Dudevant. C’est dans ce même palais de justice que se réunit la cour de justice de la république pour juger les insurrectionnels de 1848, certains des personnages politiques qui y furent jugés étaient des amis de Sand comme Maurice Barbès et Auguste Blanqui. Le célèbre photographe a fait venir son estimée cliente trois fois de suite afin de réaliser près d’une cinquantaine de poses. Les séances sont commentées par George Sand elle-même: la « bonne dame » écrit matin et soir à son fils Maurice et sa belle-fille Lina, tenant la maisonnée de Nohant au courant tant de ses succès au théâtre, sa pièce Le marquis de Villemer connaît un accueil triomphal à l’Odéon – que des essais plus ou moins fructueux dans le splendide atelier du 35 boulevard des Capucines. Comblée, George Sand amène avec elle chez Nadar son dernier amour, le graveur Alexandre Manceau, plus tard, son fils et sa belle-fille se succèdent dans l’atelier. George Sand retourne chez Nadar pour une nouvelle séance Mais le dernier portrait photographique de l’écrivain sera l’œuvre d’un berrichon, Placide Verdot, que George Sand appelle à Nohant en 1875, puisque Nadar, peu friand de voyages, n’aura jamais trouvé le temps de s’y rendre. Commissaire : Claude Malécot, docteur en histoire, chef de projet aux éditions du patrimoine et auteur des ouvrages : Le Monde de George Sand. Portraits photographiques. |