Certains périodiques de grande diffusion, même les plus sérieux et les plus appréciés en temps normal, mais sans doute en mal de copie pendant les saisons creuses, laissent passer sans correction des textes passe-partout. Ainsi en est-il de l’article paru dans le n° 3108-3109 (du 8 au 21/08/09) de Télérama aux pages 16-18, sous le titre « Fantastique Berry, mystère et sorcellerie ».  Signalons d’abord deux erreurs grossières, toutes deux en p. 17, démontrant si nécessaire que l’auteur de cet article ne connaît ni le plus élémentaire de la vie de George Sand ni les contours du pays dont il est censé parler :  la romancière n’est pas née en Berry comme il l’écrit (« dans la demeure natale où elle mourra ») mais à Paris. Autre erreur (légende de la photo : « La Vallée Noire, où coule la Creuse») : c’est l’Indre et non pas la Creuse qui coule en Vallée Noire. Et puisque cet auteur croit savoir que « la très sensitive et prolifique George Sand » a puisé dans un sol particulièrement propice à la magie « l’énergie de bien des livres et réflexions politiques, historiques, féministes, théosophiques », qu’il vérifie d’abord les données de base à son sujet. Pour ce qui est de la sorcellerie ou de la communication par ange interposé auxquelles, fût-ce avec un demi-sourire, il est fait allusion dans l’article, il ne suffit pas de rencontrer quelques personnes qui se disent en communication avec l’au-delà pour s’autoriser à diagnostiquer le retour à l’on ne sait quel bouillonnement tellurique au cœur d’une province  que l’on présume attardée. Il est en outre conseillé de ne pas confondre les intérêts culturels divers et variés de GS avec le culte d’un ésotérisme mondain qui caractérisera sur ses vieux jours Aurore Lauth-Sand, sa toute-dernière descendante.