Journée d’étude du Groupe de recherches sandiennes
Femmes, féminin, féminisme chez George Sand
Samedi 21 juin 2003
Université de Paris 7
Place Jussieu
Paris 75005
Métro Jussieu Amphi Jacques Monod
(tour 43, rez-de-chaussée)
Matin
9 h – 10 h 30 : Les années 1830 – Présidence : Christine Planté
- Yves Chastagnaret : « George Sand 1830 : naissance d’une intellectuelle féministe »
- José-Luis Diaz, François Tacot : « La réception d’une femme auteur (1832-1836) »
10 h 45 – 12 h 15 : Travestissement, bisexualité – Présidence Martine Reid
- Sylvie Veys : « Quête et travestissement : George Sand à la recherche du féminin »
- Dina Mahieddine : « Gabriel, l’identité sexuelle à l’épreuve du travestissement »
- Marie-Claude Schapira : « L’esprit et le cœur : bisexualité de George Sand »
Brève présentation par Suzan Van Dijk de Œuvres et Critiques XXVIII-1, 2003 :
George Sand. La réception internationale de l’œuvre
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Après-midi
14h30-16 h : Figures romanesques de femmes – Présidence : José-Luis Diaz
- Claudine Grossir : « Les femmes et le travail dans les romans sandiens »
- Annie Camenish : « La coquette et la fille déchue (Césarine Dietrich, Francia, Cadio) »
16h15-18 h : Table ronde : George Sand et le féminisme – Présidence : Françoise van Rossum-Guyon
- Christine Chambaz-Bertrand, Christine Planté, Martine Reid : « Autour des Lettres à Marcie »
- Catherine Revest, Michèle Riot-Sarcey : « Sand en 1848 »
Texte de présentation |
La réception des œuvres de George Sand l’a toujours renvoyée à son appartenance au sexe féminin : pour contester sa féminité, ou en faire au contraire le principe explicatif de sa médiocrité supposée. « C’est un homme », disait de Sand Balzac ; « cette femme, cet homme », écrivait Janin ; mais Barbey d’Aurevilly refusera à cette romancière la capacité d’être un grand romancier, et Baudelaire dira toute sa haine de « la femme Sand ».
Cette romancière a dans ses livres créé de multiples héroïnes féminines qui marquent durablement les imaginaires des lecteurs, femmes malheureuses et victimes, passionnées, mais aussi transgressives, agissantes, rayonnantes ; séductrices ; artistes, travailleuses… Elle a, dans son autobiographie, la première proposé l’universalisation d’une expérience féminine.
Par ces œuvres et par le statut public qu’elle avait acquis dans la vie intellectuelle, artistique, politique, et dans la société de son temps, elle a constitué une référence et un modèle pour de nombreuses femmes, et pour des féministes, de son vivant et bien au-delà, au-delà de la France aussi. Mais on sait qu’elle a marqué distance et méfiance critique vis-à-vis des féministes contemporaines, en particulier au moment de la Révolution de 1848.
En tenant compte simultanément de tous ces aspects, notre journée d’étude se propose d’explorer la façon dont George Sand a traité la question des femmes et du féminin, à la fois dans son œuvre et dans ses prises de position intellectuelles et politiques, en la resituant sur l’horizon des débats de son temps (droit au divorce, à l’éducation, égalité civile ou civique).
Contacts : José-Luis Diaz, Paris 7, jldiaz@ccr.jussieu.fr ou Christine Planté, Lyon 2, christine.plante@free.fr