Pour la deuxième année, le domaine de George Sand à Nohant participe à la manifestation avec un programme qui offre, aux petits et grands, une manière originale d’aller à la découverte du jardin.

Le vendredi 23 mai est dédié aux scolaires. Comme dans 25 monuments du résèau du Centre des monuments nationaux participant à Monum vert, un accueil et des animations spécifiques sont réservés aux groupes scolaires.

Programme Monum vert 2003

« Rendez-vous au jardin de George Sand »
– Atelier de jardinage ou comment replanter le potager de George Sand.
– Exposition sur le thème de l’épouvantail.
– Exposition « Nohant un jardin à livre ouvert » présentant 200 extraits de textes sur le thème du jardin et des paysages.
– Lectures de textes en collaboration avec la scène nationale de Châteauroux.
– Dégustation de produits du Terroir.
– Musiques traditionnelles du Berry avec « Les sonneurs de la vallée noire » et  » les gâs du Berry « .
– Visite du jardin par le jardinier du domaine.

Pour les scolaires le 23
– Atelier de jardinage ou comment replanter le potager de George Sand.
– Atelier plastique sur le thème de l’épouvantail qui donnera lieu à une exposition des
réalisations des élèves.

Informations pratiques
Monum vert, au domaine de George Sand à Nobant.

Horaires
Le 24 mai 2003 de 14h à 21h30
Le 25 mai 2003 de 14h à 19h

Tarifs
Visites guidées de la maison de l’écrivain, de 10h à 17h15 :
Plein tarif : 6,10 euros
Tarif de groupe: 5,10 euros
Tarif réduit : 4,10 euros
Moins de 18 ans : gratuit

Production-Vente de produits fermiers :

• Confitures, condiments, gelées : Madame Plique (Sarzay)
• Jus de pomme : Monsieur Jambut (Pouligny Notre Dame)
• Produits régionaux divers (vin, miel, tisane…) : Madame Godet (Nohant)
• Produits fermiers divers (fromage, lapin, poulet, escargot…) : Madame Aubailly (Nohant)

Artisans :

• Vannerie : Messieurs Guillemin (Arthon) et Robin (Montgivray)
• Fleurs séchées : Ecoflore (Saint Chartier)
• Patchwork, céramique, décorations à base de fleurs et de fruits : Madame Portier (Saint Chartier)

Pépiniéristes :

• Monsieur Lamy (Espace Centres Verts à Arthon)
• Les jardins de Sauveterre : semences de plantes sauvages (Mouthier Malcard – Creuse)

Expositions :

• présentation de certaines pièces de la collection du Musée des Racines de Thevet-Saint Julien
• photographies « Nohant sous la neige » par Michel Demlaume
• présentation d’épouvantails créés par les enfants des écoles primaires de Saint Chartier et de Verneuil sur Igneraie
• Nohant : un jardin à livre ouvert « jardins et paysages », textes d’auteurs de George SAND à nos jours, disséminés dans le parc et le jardin du Domaine

Composé par la famille de George Sand, le jardin de la maison de Nohant ne cesse de rappeler la mémoire de ses anciens propriétaires : une allée fleurie qui conduit au verger de la grand-mère, deux énormes cèdres du Liban plantés à la naissance des enfants, des rosiers, un potager et dans un coin le cimetière familial.

Des fenêtres de la cuisine rustique, de la fameuse « chambre bleue » du premier étage ou encore de l’atelier de Maurice, le fils de George Sand, on découvre un jardin, et, en même temps, les horizons et les vallonnements de ce territoire si particulier : la Vallée Noire.

« Je me souviens que, dans les soirs d’hiver, ma mère nous lisait (…) des fragmenùde livres (…) dont je ne me souviens plus. J’écoutais d’abord attentivement. J’étais assise aux pieds de ma mère, devant le feu (…). Alors peu à peu je perdais le sens des phrases que lisait ma mère (…). Des images se dessinaient devant moi et venaient se fixer sur l’écran vert. C’étaient des bois, des prairies, des rivières, (…), des palais avec des jardins comme il n’y en a pas. Il y avait des roses vertes, noires, violettes, des roses bleues surtout. (…) Je voyais aussi des bosquets illuminés, des jets d’eau. »
George Sand, Histoire de ma vie

« Ce jardin est grand, il s’étend aux paysages lointains, aux voyages, aux flores de la mer ou à celles de l’Amérique, mais c’est à Nohant qu’il prend corps et s’ordonne selon un usage domestique, un potager, un verger, un bois et même, dans la maison où se prolonge la quête botanique, un herbier.
(…) Le romantisme de George Sand est terrien, il effleure les personnages mais n’atteint l’auteur qu’à demi : il faut la voir tourner la terre par vent froid ou soleil brûlant, jardiner à « s’abrutir » et transformer l’astreinte du corps, dont souffrent les meilleurs jardiniers, en un labeur essentiel, qui tempère et rythme le quotidien. Nohant est simple, on ne dit jamais assez combien. »
Gilles Clément, Le Jardin naturel de George Sand in La Vallée

Rappel historique

L’actuelle maison de Nohant, qui succède à un ancien château fortifié entouré de douves dont il subsiste deux tours situées dans la cour de la ferme, fut bâtie à la fin du XVIIe siècle. La grand-mère de George Sand l’acquit en 1793 et fit aménager un parc, un verger, des serres, et un jardin. George Sand vécut une partie de son enfance à Nohant, par la suite et durant toute sa vie, elle ne cessa d’y revenir.

En collaboration avec la scène nationale Equinoxe de Châteauroux, des lectures seront animées par Didier Cousin et Agnès Sajaloli de La Tarande.

Les textes sélectionnés aborderont le thème du jardin comme métaphore du rapport entre l’idéal et l’action, la terre reçue et la terre à conquérir. Ces deux regards croisés s’inscriront dans deux espaces et deux rapports au public différents.

Un espace clos, sorte de petit paradis végétal qui témoigne de ce que serait pour nous aujourd’hui le jardin idéal, la terre telle que nous la voudrions… Jardin des délices, paix, lieu des sensations, de l’érotisme, microcosme des utopies où nos rêves de justice, de liberté, d’égalité, de fraternité seraient possibles…
Une promenade où sont conviés les spectateurs à travers les jardins de Nohant, voyage vers le relatif, la confrontation avec la complexité du réel où l’être humain cherche sa voie, navigue à vue, expérimente pour réaliser son idéal en forgeant sa liberté.

Figureront des textes de George Sand, Henri Cueco, Jean Giono, Gertrude Stem, des textes du Conte des mille et une nuits, sur le langage des fleurs ou les jardins ouvriers. Des articles de presse sur le mouvement de libération des nains de jardin, des extraits de la revue Autrement sur « Le jardin, notre double »…

La Tarande :
Depuis sa fondation en 1988, La Tarande est un collectif artistique qui articule création et formation dans une réflexion et une pratique suivie du partenariat entre le théâtre professionnel, le théâtre amateur et les publics en développant autour des spectacles des activités artistiques et culturelles diverses.
Les créations de « la vie mode d’emploi », d’après le roman de Georges Perec, « les lettres de la religieuse portugaise », « mémoire de deux jeunes mariés » de Balzac, « Autopsie d’un dîner mondain » d’après « Belle du Seigneur » d’Albert Cohen, ont donné lieu à des expositions, des ateliers d’écriture, de pratique théâtrale.
Forte de ces expériences, La Tarande oriente depuis trois ans son travail vers des démarches artistiques conjointes, avec la danse par exemple, pour la résidence de création de « ce pays qui respire et qui bat sous ma peau » à Equinoxe, scène nationale de Châteauroux.
Accueillie par cette dernière jusqu’en 2006, La Tarande prépare actuellement à l’IUFM un spectacle hors-les-murs destiné au milieu scolaire, « J’ai été un enfant ». Ce spectacle aborde la question de la haine raciale et du refus de la différence à partir de « O vous mes frères humains » et « Le livre de ma mère » d’Albert Cohen.

Didier Cousin
Comédien dans une quinzaine de spectacles mis en scène par Wladislaw Znorko, le Balletum Théâtre, le théâtre de la Bardane, la Compagnie Hendrick Van Der Zee, Didier Cousin a été assistant à la mise en scène de François Cervantès, sans oublier les activités de sensibilisation qu’il dispense aux travers d’ateliers de formation et de cours hebdomadaires. Il a travaillé également pour la télévision et a participé à deux courts-métrages. Il a par ailleurs réalisé plusieurs salons de lecture.

Agnès Sajaloli
Ancienne enseignante de Lettres, comédienne professionnelle depuis 1997, Agnès Sajaloli a collaboré à la mise en place et au suivi de toutes procédures en faveur du théâtre dans le cadre d’un partenariat entre la DRAC et l’Education Nationale. Responsable de l’action culturelle à Equinoxe, scène nationale de Châteauroux, depuis 1998 elle a mis en scène « La vie mode d’emploi », « Les lettres de la religieuse portugaise », « Ce pays qui respire et qui bat sous ma peau « ,…
Elle a par ailleurs réalisé un certain nombre de salons de lectures pour différentes structures également (bibliothèques, musées, château, maisons de la Culture…).