NOTRE AVIS SUR L’ARTICLE « GEORGE SAND PARMI LES HOMMES »
paru dans le Nouvel Observateur du 20 décembre 2007
Relever toutes les erreurs et appoximations contenues dans cet article nécessiterait une longue analyse ; nous ne faisons ici que les observations les plus importantes. George Sand est tout d’abord qualifiée de salonnière, mais, à notre connaissance, elle ne tint jamais salon, comme le firent Marie d’Agoult ou encore Juliette Adam, ses contemporaines. D’ailleurs ni son caractère, ni son rythme de vie ne s’y seraient prêtés. Un peu plus loin : Divorcer lui prendrait dix ans. Rappelons que le droit au divorce, supprimé en 1816, ne sera rétabli qu’en 1884 par la loi Naquet. Elle n’avait donc à sa disposition que la possibilité d’une séparation légale, obtenue en 1836, à l’issue d’un procès public devant la Cour royale de Bourges. Elle demeurait cependant Madame Dudevant. Enfin il est écrit : Tocqueville en personne fut touché par la simplicité de ses manières et de son langage, alors qu’elle détrônait Zola et que le peuple de Paris la désignait comme muse de sa révolution. Faut-il préciser qu’en 1848 Zola avait huit ans et qu’elle ne risqua jamais de détrôner celui qui ne connut véritablement le succès et la notoriété qu’en 1877, avec son roman l’Assommoir, l’année suivant la disparition de la romancière ? |
---|
à