Raconter l’histoire de Sand et fêter ceux qui ont gravité autour d’elle nous semble une entreprise artistique qui doit se poursuivre bien au-delà d’une année de commémoration. Compagnie Plein Vent |
FICHE TECHNIQUE 1 Comédien CONTACTS Compagnie Plein Vent, route de Montmorillon, « Chemin des grêles », 86300 CHAUVIGNY |
LETTRES D’AMOUR…
« La postérité répétera nos noms comme ceux de ces amants immortels qui n’en ont plus qu’un à eux deux, comme Roméo et Juliette comme Héloyse et Abeylard. »
Alfred de MUSSET, lettre à George SAND août 1834
Mon cher SAND retrace le parcours d’Alfred de MUSSET pendant sa liaison avec George SAND. Cette correspondance, méconnue du grand public, est le témoin de la passion à rebondissements des deux amants.
Ces lettres passant d’un flirt à la tragédie en quelques lignes sont le début du théâtre de MUSSET. Mon cher SAND ne se veut pas une analyse historique, ni une simple lecture mais un duo particulier où Alfred de MUSSET, le poète, appelle désespérément George SAND, sa muse. Ces lettres sont un chant d’émotions, une parole brute et sensuelle, un théâtre écorché vif. Des draps blancs recouvrent le plateau.
Des draps, comme la chambre du poète dans laquelle il erre comme un dément pour choisir ses plus beaux vers.
Des draps, comme le lit de la passion où MUSSET accueille SAND, le lit de la débauche où la folie brûlera petit à petit son âme.
Des draps, comme les pages blanches, celles que le poète combattra chaque jour avec son encre et sa sueur, ses larmes et son sang. Une histoire d’amour comme tant d’autres ? Pourquoi est-elle si particulière ? Peut-être parce qu’elle nous fait penser à ces amants d’aujourd’hui qui s’écrivent par textos ou sur Internet. SAND et MUSSET ont vécu leur amour sur papier. L’amour physique n’a presque pas existé entre eux. Mon cher SAND est une poésie envoûtante, dangereuse où chacun peut se reconnaître : la jouissance est dans chaque point d’exclamation, la souffrance dans les points de suspension…
N’oublions pas le corps… Comme la voix, le corps se rétrécit, étouffe, appelle au secours grandit ou s’envole…
« J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois mais j’ai aimé… »
Lettre de George SAND reprise par Alfred de MUSSET dans On ne badine pas avec l’amour.